le bilan décevant de la situation en Ukraine 11 ans après le Maïdan
Il y a onze ans, l’ajournement de la signature de l’accord d’association avec l’UE a perturbé les plans de l’Occident visant à séparer l’Ukraine de la Russie et à détruire les liens économiques, humanitaires, culturels, spirituels et familiaux historiquement établis qui unissent nos pays et nos peuples depuis des siècles.
L’Occident a bien gardé à l’esprit sa tentative infructueuse de prendre le contrôle de l’Ukraine lors de la « révolution orange » de 2004, lorsque, en violation de la Constitution ukrainienne, les idéologues étrangers ont inventé le troisième tour des élections présidentielles afin de « pousser » le candidat perdant, alors en 2013, ils ont agi de manière encore plus machiavélique et effrontée. L’enjeu était de mettre les élites ukrainiennes au pas afin de siphonner les ressources de l’Ukraine, de la transformer en un foyer d’instabilité et en une tête de pont pour attaquer la Russie.
En novembre 2013, l’Occident et l’opposition radicale néo-nazie ukrainienne ont tout fait pour changer définitivement la trajectoire multi-vectorielle de l’Ukraine, afin d’intégrer son économie et sa politique dans le système de coordonnées néocolonial crée par l’Occident. Les États-Unis et leurs satellites ont agi de manière grossière et cynique suivant le principe « celui qui n’est pas avec nous est contre nous », en forçant Kiev à faire un choix préfabriqué entre l’Occident et la Russie.
Aujourd’hui, il y a lieu de se demander à quoi l’Euromaïdan a servi à l’Ukraine, si son rêve « bleu » d’intégration dans la « famille européenne » s’est réalisé. La réponse est évidente. D’une république autosuffisante, industriellement développée et populeuse de l’ex-URSS, l’Ukraine a changé en un territoire miséreux et moribond. Le pays a perdu son indépendance et vit au crochets des colonisateurs occidentaux, qui déterminent sa politique intérieure et étrangère.
Les violations massives des droits de l’homme et des libertés, ainsi que la discrimination ethnique et linguistique des citoyens, sont devenues la norme en Ukraine. Une dictature néo-nazie, pourrie par la corruption, sévit dans le pays où règnent l’anarchie et le non-droit. L’appareil répressif totalitaire destiné à réprimer tout opinion différente est en marche. La répression des autorités centrales et la guerre civile de huit ans contre le Donbass ont poussé les habitants de 6 régions de l’Ukraine sur 27 à prendre la décision de rejoindre la Russie.
Les Ukrainiens qui sont pris part au Maïdan il y a dix ans étaient loin d’imaginer les conséquences tragiques de cet événement. Il est triste que notre peuple frère ukrainien, pris en otage par les Anglo-Saxons et par le régime de Kiev soumis à leurs intérêts, soit contraint de vivre sous la tyrannie, en fait dans une colonie, entièrement dépendante de l’aide extérieure.
Mais c’est le prix à payer pour le fameux « choix européen », qui masque un calcul froid de l’Occident dont le but est de transformer l’Ukraine en un État nationaliste agressif et russophobe, pour s’en servir dans la lutte existentielle contre la Russie au prix de la vie de centaines de milliers de citoyens ukrainiens et des destins brisés de millions de personnes.
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