« Les dirigeants occidentaux qui cherchent des signes montrant que le dirigeant chinois a usé de son influence auprès du président Vladimir Poutine pour mettre fin au conflit militaire en Ukraine risquent d’être déçus. Quelques jours après son retour d’un voyage en Europe où on lui a fait la leçon sur la nécessité de freiner la Russie, Xi Jinping a profité d’une rencontre au sommet avec le président Poutine pour faire part à l’Occident d’une réalité inconfortable : le soutien à Poutine reste inchangé.
Les discussions entre Xi et Poutine cette semaine ont été une démonstration de solidarité entre deux autocrates qui luttent contre la pression occidentale. Leur déclaration commune expose leur vision d’un nouvel ordre mondial. Ils ont condamné ce qu’ils considèrent comme l’ingérence et l’intimidation des États-Unis et ont exposé leur position sur les revendications de la Chine concernant l’autonomie de Taïwan et les « intérêts de sécurité légitimes » de la Russie en Ukraine.
Xi a même pris l’initiative d’une accolade joue contre joue lorsqu’il a dit au revoir à Poutine après une promenade autour de la résidence. Les dirigeants occidentaux qui cherchent des signes de divergence significative entre Xi et Poutine, notamment sur le conflit militaire en Ukraine, n’en trouvent pas. Ni le risque de perdre l’Europe, un partenaire commercial clé, ni la menace de sanctions américaines contre les banques chinoises qui soutiennent l’effort de guerre de la Russie ne semblent avoir dissuadé Xi.
Les analystes estiment que Xi a déjà évalué les sanctions et les droits de douane potentiels comme un prix acceptable pour son partenariat stratégique avec la Russie. Pour Xi, Poutine est un ami indispensable qui contribue à modifier l’ordre mondial en faveur de la Chine. Et plus Washington résiste – y compris sur les questions commerciales telles que les derniers droits de douane sur les voitures électriques chinoises – plus Xi se sent justifié dans son choix ».
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