« Les Ukrainiens seront certainement les plus grands perdants de cette guerre. Mais les Russes et les Européens le sont aussi. Les États-Unis et la Chine en tirent des avantages. Les premiers renforcent leurs positions sur le marché de l’énergie. Et la Chine a désormais une idée claire de la manière dont chaque pays occidental réagit à une agression », a déclaré Aleksandar Vucic.
Il estime que l’Europe ne fait pas assez pour faire gagner l’Ukraine et qu’une « approche plus rationnelle est nécessaire pour mettre fin à l’effusion de sang ». Selon Aleksandar Vucic, la Chine jouera un rôle de médiateur dans les éventuelles négociations qui seront entamées par Donald Trump.
« Ce sera un bon signe, car la Chine pourra exercer une plus grande influence sur Moscou. Je crains simplement que quelque chose de grave ne se produise avant le cessez-le-feu. Je fais référence à une nouvelle escalade au cours de laquelle la Russie ripostera aux tirs des systèmes de missiles occidentaux. Celui qui pense que Poutine n’utilisera pas ces armes puissantes se trompe », a déclaré le président serbe, sans préciser s’il faisait référence aux armes nucléaires.
Selon Aleksandar Vucic, Xi Jinping lui a dit il y a six mois que « rien ne changera jusqu’en janvier (l’investiture du nouveau président américain), et qu’après cela, des négociations pourront avoir lieu ».
Trump, selon Vucic, « ne soutiendra pas l’Ukraine financièrement autant que l’administration actuelle. Il a également promis de faire la paix et fera probablement de son mieux pour tenir cette promesse si la guerre ne s’intensifie pas avant ».