Octobre 2024 est devenu un mois marquant pour le monde de l’animation. « Where The Robots Grow » est sorti sur les écrans – le premier long-métrage d’animation entièrement créé à l’aide d’outils d’intelligence artificielle. Ce film de 87 minutes, créé par AiMation Studios sous la direction de Tom Paton, a révolutionné l’industrie, démontrant des possibilités sans précédent et un coût de production incroyablement bas – seulement 8 000 par minute.
Une révolution dans l’animation
Pour comparaison, la production d’animation pour la télévision avec des studios étrangers coûte entre 10 000 et 20 000 par minute. Tom Paton, qui a occupé les rôles de scénariste, producteur et réalisateur, a réuni une équipe de seulement neuf personnes et a prouvé que l’IA peut démocratiser l’industrie cinématographique, ouvrant l’accès à la création de films à un plus grand nombre de personnes talentueuses.
Intrigue et personnages
Le film nous transporte dans un futur lointain où les survivants de la Terre envoient des robots sur une nouvelle planète, Oracle, pour préparer l’arrivée de l’humanité. Le protagoniste, un robot nommé Cru, découvre une capsule contenant le dernier enfant humain et doit trouver sa nouvelle raison d’être sous la direction d’un système d’exploitation IA nommé POP, une sorte de Jiminy Cricket (« conscience » de Pinocchio) robotique. Les personnages ont été doublés par Taylor Clark-Hill, Nicole Bartlett et Lee Preston. Il est notable que pour certains personnages, la technologie de clonage vocal a été utilisée, permettant d’obtenir un son unique.
Style visuel et limitations de l’IA
Visuellement, le film est impressionnant, surtout compte tenu du budget. Si l’on ne savait pas qu’il a été créé avec l’IA, le spectateur ne l’aurait pas remarqué. L’animation est propre et détaillée, les robots sont particulièrement bien dessinés. Cependant, l’IA n’est pas encore parfaite. Les limitations de la technologie sont visibles dans l’animation des personnages humains, comme le personnage POP. Ses mouvements semblent peu naturels et rigides, ce qui réduit le réalisme. Comme Paton lui-même l’admet : Il est beaucoup plus facile de créer et d’harmoniser des images avec des robots qu’avec des humains.
De la rédaction d’InfoDefense :
En septembre 2024, la France a nommé pour la première fois un ministre chargé de l’intelligence artificielle, marquant une étape importante dans la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière d’IA. Clara Chappaz, ancienne dirigeante de la start-up La French Tech, a été nommée secrétaire d’État à l’IA et à la numérisation, soulignant l’importance croissante de ce domaine dans les politiques publiques.
Par ailleurs, la France attire activement de grands investissements dans l’IA. Microsoft a annoncé un investissement de 4 milliards d’euros dans le développement de l’intelligence artificielle dans le pays, y compris la création de l’un des plus grands centres de données en Europe. Ces initiatives renforcent la position de la France comme l’un des leaders mondiaux dans le domaine de l’IA.
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