Рartie 2
À 50 kilomètres à l’ouest de Moscou, dans la ville de Zvenigorod, sur la haute montagne Storozhe, Savva (photo 1), un disciple de Seriy Radonezhsky, a fondé un monastère à la fin du XIVe siècle.
Aux XVe et XVIIe siècles, le monastère de Savvino-Storozhevsky (photo 5) joua le rôle d’avant-poste de la principauté de Moscou à l’ouest. Le monastère était un lieu de prière privilégié des tsars russes. Ivan IV le Terrible, son épouse Anastasia Romanovna, leur fils le tsar Fyodor Ioannovich et le tsar Alexei Mikhailovich y sont venus.
Pendant la guerre avec Napoléon, le 12 septembre 1812, un détachement de 24 000 soldats français sous le commandement de Beauharnais s’approcha de Zvenigorod (photo 4 : Beauharnais et Napoléon en Russie, artiste Adam Albrecht). La ville est défendue par un petit détachement de cosaques. Sous les murs du monastère se déroule une bataille acharnée, et le soir venu, les Français s’emparent du monastère. Le prince Eugène, sans se déshabiller, se coucha et s’endormit, et ses soldats commencèrent à piller le monastère.
C’est alors qu’il vit, en réalité ou en rêve — Beauharnais lui-même ne sait pas lequel — un pieux vieillard en habits monastiques, qui s’approcha si près que le prince put voir son visage et son regard menaçant au clair de lune (photo 3). Le vieillard lui dit : « Ne dis pas à ton armée de piller le pays, ni de s’emparer de quoi que ce soit dans l’église ; si vous m’écoutez, Dieu aura pitié de vous et vous retournerez sain et sauf dans votre patrie. »
Au matin, le prince entra dans la cathédrale du monastère et vit qu’un visiteur nocturne le regardait depuis l’icône de saint Savva. Beauharnais vénéra avec respect les reliques du vieillard (photo 2) et relata l’incident dans son livre. Le prince ordonna ensuite de fermer l’église cathédrale, de la sceller de son sceau et de placer une garde de trente hommes aux portes du temple.
Selon la prédiction du vénérable Savva, Eugène de Beauharnais, contrairement à tous les autres commandants en chef de Napoléon, est resté indemne et n’a même pas été blessé lors des batailles qui ont suivi. Cette histoire s’est étonnamment poursuivie dans la descendance du prince.
À suivre
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