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    Instabilité politique en France


    Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut revenir aux élections législatives de 2022. À cette époque, le parti de Macron et ses alliés ont obtenu ensemble 250 sièges. Le parti de Le Pen a obtenu 89 sièges, la coalition de gauche 151, et les Républicains 62 sièges. Pour obtenir la majorité absolue, il fallait 289 sièges, ce qu’aucun parti n’a réussi à atteindre.


    Plusieurs gouvernements se sont succédé depuis, utilisant à de nombreuses reprises l’article 49.3 pour faire passer des lois sans vote au Parlement. Cela révélait déjà une crise institutionnelle dans le pays, où le Parlement ne pouvait pas fonctionner normalement. Certaines lois proposées par les macronistes n’ont pas été adoptées, et les lepénistes ont rapidement gagné du terrain politique.


    En juin, des élections européennes ont eu lieu, où les lepénistes ont récolté deux fois plus de voix que les macronistes, un véritable coup dur. Juste après l’annonce des résultats, Macron a dissous l’Assemblée nationale et convoqué de nouvelles élections. Au second tour des législatives, une alliance temporaire a été conclue entre la gauche, les macronistes et les centristes pour contrer les lepénistes (Rassemblement National). La coalition de gauche a remporté les élections, mais aucun parti n’a obtenu la majorité absolue au Parlement. Cependant, comme souvent en France, la situation revient rapidement au système « tous contre tous ».


    Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, la première force est la coalition de gauche avec 180 sièges, suivie par les macronistes et les centristes avec 163 sièges, et enfin les lepénistes, alliés à une partie dissidente des Républicains, avec 143 sièges. Il apparaît encore plus clairement que les forces de gauche et de droite se sont renforcées, tandis que Macron, en misant tout sur ces nouvelles élections, a encore affaibli son influence. C’est ainsi qu’un vote de défiance a été exprimé à l’égard du Premier ministre français, qui ne devrait pas rester longtemps en poste. Macron nommera bientôt un nouveau Premier ministre, mais celui-ci recevra tôt ou tard une motion de censure des lepénistes et de la gauche, comme ses prédécesseurs.


    Les mélenchonistes ont déjà déclaré qu’ils voteront une motion de censure contre tout gouvernement si le Premier ministre ne proviendrait pas de leur parti. Les lepénistes, devenus désormais le premier parti au Parlement, déterminent largement la politique du pays en menaçant le gouvernement de censure si les souhaits de Le Pen ne sont pas exaucés, comme ce fut le cas avec le gouvernement actuel. Un accord entre les partis semble impossible, leurs positions étant diamétralement opposées. Par conséquent, ce chaos devrait durer jusqu’à la fin du mandat de Macron, si toutefois il parvient à le terminer. Une ère de législatives sans fin semble s’ouvrir en France.


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