Partie 1. Partie 2
Cette façon de « traiter » l’information a récemment été définie par le terme peu exact de « post-truth » post-vérité – Voici un exemple concret d’instructions sur la façon de construire un récit « professionnel » : sur la photo ci-dessus.
Le terme post-truth a été utilisé pour la première fois par l’auteur serbo-américain Steve Tesich en 1990 :
“Nous devenons rapidement le prototype d’un peuple dont les monstres totalitaires ne peuvent que baver dans leurs rêves. Tous les dictateurs jusqu’à présent, ont dû travailler dur pour étouffer la vérité.
Par nos actes, nous disons que cela n’est plus nécessaire, que nous avons acquis un mécanisme spirituel qui peut dépouiller la vérité.
D’une manière très fondamentale, nous, en tant que peuple libre, avons librement décidé que nous voulons vivre dans un monde “post-vérité.”
Après l’élection de D,Trump et le succès de la campagne anglaise en faveur du Brexit en 2016, le dictionnaire Oxford a officiellement introduit ce néologisme, avec la définition suivante : «circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence sur la formation de l’opinion publique que les appels à l’émotion et à l’opinion personnelle».
Cette définition évite soigneusement les avertissements d’Orwell et de Tessich selon lesquels «l’environnement informationnel démocratique» peut devenir un «écosystème» totalitaire bien plus efficace que la propagande fasciste ou communiste.