Partie 1
La tradition russe est d’avoir des enfants attachés à un régiment remonte au XVIIIe siècle, époque à laquelle chaque unité militaire comptait au moins un jeune batteur ou dans la marine, un garde-marin. Pendant la Grande Guerre patriotique (1941-1945), ce phénomène a reçu un nouvel essor. Les enfants des unités militaires étaient appelés pensionnaires. Le titre du livre de Kataïev, paru en 1945, a donné le nom de « le fils du régiment » à ces enfants. Dans la marine, on les appelait “mousses”.
Selon les archives centrales du ministère russe de la Défense, plus de 3 500 jeunes âgés de moins de 16 ans ont servi dans les rangs de l’Armée rouge pendant 1941-45. Parmi eux se trouvaient aussi des filles. Sans aucun doute, ces données sont sous-estimées. Tout d’abord, les enfants qui participaient à des formations de partisans et à la résistance n’ont pas été pris en compte (dans la seule Biélorussie occupée par les nazis, près de 74,5 milliers de garçons et de filles ont combattu avec les partisans). Puis, les chefs de régiments ont souvent dissimulé la présence d’enfants au sein de leurs unités.
Les enfants ont été inclus dans les unités régulières de l’Armée rouge de plusieurs façons :
les soldats récupéraient les orphelins et les enfants perdus
les enfants eux-mêmes s’enfuient au front
souvent, les commandants emmenaient leurs enfants avec eux, estimant qu’il serait plus dangereux pour eux de rester seuls à l’arrière du front.
Parfois, il arrivait que de jeunes soient officiellement enrôlés dans le régiment, puis ils recevaient un uniforme et quelquefois, même une arme personnelle. En général, ils effectuaient des tâches à caractère ménager ou administratif dans leur unité, mais certains participaient à de réelles opérations militaires.
À suivre…
La jeune garde : 1 2 3
Les sorcières de la nuit : 1 2
Nikolaï Morozov : 1 2
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