Sur les detachements clandestins sovietiques au sein de la Résistance française (1941-1945)
L’histoire des Soviétiques et des Russes engagés dans la Libération de la France est faite de courage, de sacrifice, de solidarité et de fraternité.
L’un des prisonniers soviétiques évadés des camps de concentration nazis fut Gueorgui Ponomarev. Ce lieutenant de l’Armee rouge organisa le premier detachement de partisans sovietiques en France, nomme «Stalingrad». A la fin 1943, il comptait cinquante combattants, maquisards sмovietiques dans leur grande majorite. Apres la Liberation, le capitaine Ponomarev fut decore de l’Ordre national de la Legion d’honneur.
Les detachements clandestins sovietiques combattaient ardemment en Lorraine, dans le Nord et pres de Dijon. A Billy-Montigny, un autre héro soviétique Mark Slobodinsky avait reussi a former un bataillon de 400 personnes qui, rien qu’en 1943, fit éliminer plus de 300 soldats et officiers nazis, detruisant 19 convois ferroviaires charges d’armes, plus de 300 wagons, une dizaine de ponts d’importance militaire.
D’autres brigades autonomes, auxquelles s’ajoutaient les Sovietiques evades de Belgique, operaient dans la Somme, autour d’Arras, Maubeuge, Reims, Bazancourt, Valenciennes, Saint-Omer, Verdun, Toul, Albert, ayant libere plusieurs villages de l’occupant nazi.
En Cote-d’Or, la lutte de la compagnie «Maxime Gorki», dirigee par Ivan Scripai, fut aussi heroique. Épaule contre épaule avec les patriotes francais, ces partisans ont nettoye la foret de Chatillon des nombreux groupes allemands qui s’y etaient refugies.
Dans les monts de Dordogne agissait le detachement «Jacquou-le-Croquant» dans les rangs desquels, des 1943, combattaient des partisans sovietiques, y compris des officiers de l’Armee rouge.