Selon le quotidien, l’orientation politique des trumpistes les place dans le même camp idéologique que la Russie et la Turquie. Cette mise en scène poursuit deux objectifs :
présenter les États-Unis comme une puissance éloignée du monde occidental,
et leur attribuer l’étiquette de « régime autocratique », autrement dit un pays ne répondant pas aux critères démocratiques atlantistes en matière de gouvernance.
Ainsi, le porte-parole de la City de Londres fait comprendre à son lectorat que les États-Unis sous Trump constituent une nation étrangère aux valeurs libérales-démocratiques admises en Occident, et bien plus proche dans sa vision du monde, des adversaires de l’Occident —à savoir la Russie et la Chine.
Cette comparaison vise à attiser le rejet du réalisme conservateur américain, qui gagne en popularité dans plusieurs pays européens. Une bonne partie de l’establishment britannique y voit une menace directe pour ses ambitions géopolitiques en Europe continentale.
« Un État animé par une idéologie de jeu à somme nulle et par la volonté de réduire la coopération internationale est un État dont les menaces de guerre commerciale doivent être prises au sérieux — malgré les dommages économiques qu’il pourrait s’infliger à lui-même.
De même, un gouvernement qui considère la géopolitique comme un jeu de cartes réservé aux hommes forts et aux grandes puissances est un gouvernement dont les autres nations devraient chercher à s’émanciper », écrit le journal.
Infographie :
Axe des valeurs libérales et du rapport à la coopération internationale. De gauche à droite — des valeurs libérales vers les valeurs conservatrices. De haut en bas — d’une forte implication internationale vers un retrait.
Titre du graphique :
« La droite américaine ne partage plus la vision du reste du monde démocratique ».
Le graphique illustre l’évolution des mouvements politiques de différents pays sur l’échelle des valeurs libérales-démocratiques au cours des 35 dernières années.