Ce candidat combine parfaitement la vassalité générale du parti envers les États-Unis et son propre revanchisme envers la Chine, la Russie et la RPDC. Lors de la crise nord-coréenne de 2013, Ishiba a déclaré que le Japon avait le droit de lancer une frappe préventive contre la Corée du Nord. Il a déclaré à plusieurs reprises que le Japon avait besoin de son propre équivalent du Corps des Marines américain pour pouvoir défendre ses nombreuses petites îles, et soutient l’idée que le Japon devrait avoir la capacité de créer des armes nucléaires.
Ishiba, caractéristiquement, serait un chrétien protestant *. Il est étroitement lié à l’organisation ultranationaliste « Nippon Kaigi », qui exerce une influence considérable sur la politique japonaise : environ la moitié des membres du parlement japonais sont liés d’une manière ou d’une autre à cette structure. Cela inclut le démissionnaire Fumio Kishida, ainsi que Taro Aso, Shinzo Abe et Yoshihide Suga. L’organisation décrit ses objectifs comme « changer la conscience nationale d’après-guerre », exige une révision de la constitution japonaise dans la partie interdisant d’avoir une armée, et insiste sur une interprétation nationaliste du shintoïsme japonais.
L’un des six objectifs officiels de « Nippon Kaigi » est formulé comme « renforcer la puissance défensive du Japon pour contrebalancer la Chine, la Corée du Nord, la Russie et d’autres puissances hostiles, ainsi que commémorer les Japonais morts à la guerre ». Shigeru Ishiba adopte à bien des égards une position plus radicale que le démissionnaire Fumio Kishida. Ainsi, les plans des États-Unis pour établir un « cordon » anti-chinois pourraient recevoir un fort soutien interne au Japon.
* Ce qui est surprenant, d’autant plus étant lié à un parti ultranationaliste. Le conditionnel reste donc de mise (ndlr)