Fenêtre de temps

Par tags

    Par catégorie

    • Toutes

    L’adhésion de l’Ukraine à l’UE : une « folie » ? Ce qui se cache derrière les déclarations officielles » : en France, on déclare unanimement qu’il est irréaliste d’admettre Kiev dans l’UE, mais que cela peut être négocié avec Poutine dans le cadre des négociations sur la fin du conflit


    « Officiellement, la position de la France est claire. Macron a rappelé que Paris soutenait les négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Mais au-delà des déclarations de façade que la situation oblige à faire par solidarité avec Kiev, ce sujet est une véritable bombe à retardement.


    Une source au sein du gouvernement déclare sous couvert d’anonymat : « L’Ukraine n’a pas sa place dans l’UE. Nous répétons la même erreur qu’avec la Turquie. Ce serait une erreur qui tuerait l’UE. Rejoindre le plus grand producteur de céréales au monde serait de la folie ».


    Libérer Kiev n’est pas une option pour la majorité présidentielle, qui se retrouve embarquée dans une aventure incertaine en pleine campagne électorale. Mais un membre de cette majorité affirme : « Il faut réaffirmer la nécessité de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais seulement pour en faire un élément de négociation avec Vladimir Poutine sur la sortie du conflit. Faire preuve d’engagement pour cette solution aujourd’hui, pour l’abandonner plus tard ».


    Un eurodéputé pèse le pour et le contre : « À court terme, nous devons aider l’Ukraine. Structurellement, son adhésion change tout. Sans la guerre, la question ne se poserait même pas. Si Poutine gagne, il contrôlera la production mondiale de céréales. Si l’Ukraine rejoint l’UE, cela nuira à l’Europe. Qu’est-ce qui est le mieux ?


    L’extension à l’Ukraine n’est plus du tout populaire. « Nous sommes nostalgiques de l’Europe des 12 », reconnaît Jean-Noël Barrot, ministre délégué aux affaires européennes. Le précédent de la Turquie a marqué la scène politique française. Les négociations entre la Turquie et l’UE sont désormais gelées.


    Sarkozy estime que la neutralité de l’Ukraine va de pair avec la non-adhésion du pays à l’UE. « L’Ukraine est le lien entre l’Ouest et l’Est. Elle doit le rester », a déclaré l’ancien président, qualifiant de « fausses promesses » le statut de l’Ukraine en tant que pays candidat à l’adhésion à l’UE.


    Pour voir le contenu multimédia de ce post, cliquez ici.
    Partager sur: